Nouvelle conférence

Ma synthèse 2014 de nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse du livre de Sigmund Freud

Synthèse de nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse

Les nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse ont été rédigées par Sigmund Freud mais non prononcées en public compte tenu de l’âge avancé de l’ auteur . Ce livre, donc, permet à Freud d’apporter des précisions complémentaires sur ses théories et observations.

Freud revient, notamment sur sa théorie du rêve, sur le rapport existant entre le rêve et l’occultisme, la décomposition de la personnalité psychique, l’angoisse et la vie pulsionnelle, la féminité….

Qu’est-ce que le rêve ?

Le rêve est l’accomplissement de désirs inconscients. Il comporte un contenu manifeste (l’histoire ou images du rêve) et de pensées latentes.

Ces pensées latentes sont des éléments refoulés dans l’inconscient et qui recherchent leur mode d’expression par l’intermédiaire du rêve, cependant une censure étant présente durant le sommeil, ces éléments ne peuvent donc s’exprimer librement, toutefois la résistance du rêveur étant atténuée par son état de sommeil, il existe une possibilité pour ces éléments refoulés d’utiliser en tant que voie d’expression détournée la création d’images hallucinées, les contenus inconscients sont comme travestis, déformés afin d’obtenir une satisfaction.

Cette sorte de déguisement est appelé le travail du rêve qui consiste à « déguiser » les pensées latentes du rêve en rêve manifeste afin de pouvoir échapper à la censure.

Les éléments refoulés sont maintenus dans l’inconscient mais agissent sous la forme de motion pulsionnelle pour atteindre leur satisfaction et ainsi décharger l’affect écarté lors du traumatisme. Le rêve est donc « la voie royale » pour libérer ces motions pulsionnelles qui n’ont pu être acceptées par le Moi.

Afin de pouvoir « décoder » les pensées latentes, l’analyse utilise notamment le processus d’association libre, l’analysant raconte son rêve, il devra également séparer les éléments relatifs au évènements diurnes, puis par association libre avancer sur le travail d’interprétation du rêve avec la collaboration de l’analyste.

Le rêve contient aussi des symboles, l’analyste sait alors avant l’analysant le sens caché du rêve. Lorsqu’une partie du rêve est oubliée ou bien que les chaînes d’association sont longues c’est que la résistance est puissante dans cette partie, il conviendra alors de s’attarder sur cette phase précise. La résistance agit aussi bien lorsque le rêveur dort et qu’il est en train de rêver que lorsqu’il est éveillé et qu’il évoque le rêve.

La résistance est le signe d’un conflit car il existe deux instances opposées agissant l’une à l’inverse de l’autre. La première instance souhaite exprimer de façon cohérente les contenus refoulés mais la deuxième instance agit en effaçant ou en transformant la manifestation de ces contenus refoulés d’oû il découle un compromis avec des parties cohérentes et d’autres incompréhensibles.

De plus, le censeur du rêve intervient également dans le conflit entre le refoulé inconscient et le conscient.

« même si l’inconscient utilise sa libération relative (sommeil) pour devenir actif, il trouve le chemin de la motilité fermé et libre uniquement le chemin inoffensif de la satisfaction hallucinatoire » page 26.

Quelle est la définition de l’occultisme pour Freud ?

Pour Freud l’attrait de l’être humain pour l’occultisme a trois dimensions : intellectuelle, psychologique et historique.

L’approche intellectuelle de l’occultisme concerne les préjugés à savoir ce que l’individu peut admettre comme étant possible ou non par sa raison.

L’approche psychologique se rapporte à l’intérêt que porte l’être humain à la croyance aux miracles qui lui permet de se soustraire de la réalité même temporairement.

Enfin d’un point de vue historique, l’enseignement transmis par les livres les plus anciens se rapportent à l’occultisme et non à la science, donc une transmission d’un savoir non scientifique qui a permis à la religion de pouvoir s’imposer sur la science.

« l’occultisme est un noyau réel de faits qui n’ont pas été reconnus, autour duquel l’imposture et l’influence de l’imagination ont tissé un cocon difficile à percer » page 52.

Quelques observations sur le psychisme

Dans le chapitre consacré à la décomposition de la personnalité psychique Freud revient sur certains points concernant les processus psychiques.

Par exemple il dit que la maladie est « un conflit entre les revendications de la vie pulsionnelle et la résistance qui s’élève contre elles ». Les résistances sont les pulsions du Moi (partie du Moi inconsciente).

Les symptômes (notamment pour l’hystérie) est le « représentant du refoulé » donc le symptôme est en quelque sorte la manifestation d’un conflit psychique entre conscient et inconscient.

« L’identification est une forme très importante de la liaison à l’autre, plus originelle et différente d’un choix d’objet »

On parle d’identification à la fin de la phase oedipienne lorsque l’enfant s’identifie à l’un de ses parents et qu’il veut être comme son père alors que le choix d’objet par exemple pour l’enfant de vouloir posséder un de ses parents (exemple début de l’oedipe et désir pour le parent de sexe opposé (oedipe positif). S’identifier à l’autre implique alors que le Moi va se modifier pour devenir cet autre.

Enfin, le Surmoi qui apparaît à la fin de la phase oedipienne (pour Freud) est le résultat de cette identification de l’enfant qui introjecte les images parentales. Il abandonne alors l’investissement d’objet parental et ainsi il aura en lui, une sorte de conscience morale, une auto observation qui dictera alors ce qui est bien et ce qui est mal.

Le Surmoi des parents est alors intégré dans le Surmoi de l’enfant et c’est une sorte de transmission qui passe de génération en génération.

L’angoisse et la vie pulsionnelle :

La première angoisse est vécue lors de la naissance (modification du rythme cardiaque, respiration) c’est le premier traumatisme.

Il y a une distinction entre l’angoisse réelle et l’angoisse névrotique. L’angoisse réelle est « une réaction face à un danger extérieur » C’est un signal qui indique à l’individu qu’un danger arrive et qu’il doit agir pour se défendre contre ce danger. L’angoisse réelle est donc un processus normal de défense pour l’individu contrairement à l’angoisse névrotique qui elle est sans but donc sans fondement.

« un état d’attente sensorielle accrue et de tension motrice appelée préparation d’angoisse » page 112 et c’est ce qui va provoquer chez l’individu une réaction d’angoisse. A ce moment là, cette angoisse va grandir et l’individu va ressentir le traumatisme initial de sa naissance et l’interpréter comme un signal de danger à partir de là soit « le reste de la réaction peut s’adapter à la nouvelle situation de danger et aboutir à la fuite ou à la défense soit l’ancienne conserve le dessus, toute la réaction s’épuise dans le développement d’angoisse et l’état d’affect devient paralysant et inapproprié à la situation présente ».

L’angoisse névrotique peut prendre trois formes différentes :

Soit c’est une anxiété flottante qui peut se rattacher à n’importe quelle autre élément nouveau et ainsi apparaitre sous forme d’angoisse d’attente (exemple dans la névrose d’angoisse).

Soit dans le cas des phobies cette angoisse est liée à des contenus de représentation déterminés et lorsque le danger extérieur est détecté l’angoisse suscitée est inadaptée et démesurée par rapport à la situation

Soit dans le cas de l’hystérie et autres névroses sévères l’angoisse s’accompagne de symptôme dans le corps mais peut aussi perdurer sans symptôme apparent et créer un état durable qui n’a pas de motivation liée à un danger extérieur.

L’attente anxieuse est liée aussi à la libido, si l’excitation libidinale reste insatisfaite, celle-ci se détourne de son but qui est la satisfaction dans l’acte sexuel et se transforme en un état d’anxiété et d’angoisse.

Certains individus sont angoissés par la solitude ou d’être en présence d’un étranger car le manque ressenti éveille le désir intense de la mère.

Dans le chapitre sur la féminité Freud souligne l’importance de la phase préoedipienne chez la petite fille il cite « on ne peut pas comprendre la femme si on ne prend pas en considération cette phase de l’attachement préoedipien à la mère ».

La petite fille qui joue avec ses poupées créé un scénario dans lequel elle est la mère et ses poupées sont ses enfants, elle peut alors jouer le rôle de mère et va reproduire les situations inversées qu’elle a elle-même vécu. Puis dans la phase oedipienne ou elle va abandonner et remplacer le pénis-phallus contre le phallus-bébé du père, la petite fille va être la mère et ses poupées représenteront ses enfants. Elle jouera ainsi un univers imaginaire mettant en scène cette relation.

Qu’est-ce que la doctrine des psychologues ?

Dans le cas de l’hystérique qui se sert de ses symptômes pour attirer l’attention des autres, il y a une surcompensation du sentiment d’infériorité par l’utilisation de ce que Freud nomme « le bénéfice secondaire de la maladie ». Celui-ci est également observé chez les masochistes qui par leur besoin inconscient de punition et leur auto-préjudice névrotique, révèlent des pulsions allant à l’encontre des pulsions d’auto-conservation.

Cette doctrine permet d’éliminer la racine du mal qui trouve son origine dans le dysfonctionnement de la sexualité. Elle permet d’une façon simpliste d’éliminer tout problème lié à la sexualité.

Pour conclure sur la « weltanschauung » terme utilisé par Freud dont la définition est la suivante : « construction intellectuelle qui résout de façon homogène tous les problèmes de notre existence à partir d’une hypothèse qui commande le tout, ou, par conséquent aucun problème ne reste ouvert et ou tout ce à quoi nous nous intéressons trouve sa place déterminée ».

C’est par ses croyances en ses idéaux que l’homme utilisant son intellect et en prenant conscience de ses désirs profonds peut prendre le contrôle de sa vie dans de meilleures conditions.