L'avenir d'une illusion

Publié le par ALCARAZ Patricia

Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes. S.Freud.....

Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes. S.Freud.....

Ma synthèse 2015 de l’avenir d’une illusion

  1. Le primat de l’intellect : Freud postule que dans une société imaginaire sans aucune règle établie c’est la nature pulsionnelle de l’homme qui dominerait. Le « ça » serait alors tout puissant, il recherche la satisfaction. Dans ce genre de société, la libre expression des motions pulsionnelles permettent à l’homme la jouissance par tous les moyens (agressivité, meurtre…) tout est bon pour le ça pour assouvir ses désirs sauf celui de l’interdit de l’inceste (voir Totem et Tabou) qui est le seul interdit intégré dans la mémoire collective de l’humanité.
  2. Malgré cela Freud suppose qu’à un certain moment de l’évolution de cette société imaginaire, le primat de l’intellect prendrait le dessus sur la motion pulsionnelle du « ca » afin de mettre en place de nouvelles règles. Comment dans une telle organisation fictive, le « moi » se met en place ?
  3. Comment se met en place le « surmoi » ? L’homme primitif a pour cela mit en place le Totem et le tabou. Regroupant les individus autour d’un totem et mettant en place le mariage exogame afin d’éviter l’interdit de l’inceste (le tabou).
  4. La religion : L’éducation, Freud postule que l’éducation religieuse enseignée au petit enfant le prive de certaines expériences car il est trop jeune pour appréhender les « choses de Dieu »
  5. Qu’est-ce qu’une illusion ? si l’homme abandonne ses croyances religieuses a quoi pourra t’il se raccrocher ? La relation au père (oedipe) et la relation à Dieu (le père de l’adulte)
  1. Comment s’articule l’organisation d’une société ? l’instinct animal, l’homme a dépassé son instinct (voir la horde primitive) mais la masse reste accrochée à ses motions pulsionnelles donc seuls une minorité regroupées autour du primat de l’intellect pourra prendre le contrôle de ces masses par la repression et la domination car c’est la crainte du châtiment qui permet à la société d’évoluer

Synthèse

L’avenir d’une illusion est publié en 1927, la psychanalyse est alors bien établit intellectuellement et institutionnellement, Freud est un personnage incontournable de la scène européenne.

Dans le terme « illusion » il faut entendre le mot religion. La religion en tant que réaction à la dépendance infantile envers un père aimé et redouté, Freud fait donc référence au complexe d’Œdipe, au Surmoi et au Ca.

Freud analyse les rapports entre les humains dans une culture produite par la religion. Pour mettre en évidence le résultat obtenu et donc postule sur la disparition de la religion du moins sous sa forme actuelle et en la remplacant par un nouveau paradygme pour le fondement de la moralité sachant que dans ce cas une instabilité sociale risque de voir le jour. Comme ce fut le cas en URSS par exemple.

Donc Freud propose pour l’évolution de la culture une morale qui soit bien distincte de la religion.

En effet, même si la psychanalyse est ouverte aux croyants aussi bien qu’aux laiques, il reste que cette discipline est tournée vers le domaine scientifique et que cet aspect scientifique s’accommode mal de l’aspect religieux.

A cette époque, la morale et l’éducation des enfants reposent sur les fondements de la religion. La part la plus significative de l’inventaire psychique d’une culture est celle qui concerne les représentations religieuses.

La structure du rapport à Dieu est oedipienne donc elle entre bien dans le champ de la psychanalyse. Contrairement à Yung qui voit dans la religion un facteur d’équilibre pour l’individu et l’accès à la cure analytique. L’argument opposé par Freud est un facteur psychologique pointant sur l’égocentrisme de l’homme « la terre n’est pas le centre de l’univers, l’espèce humaine n’est pas le centre du monde vivant, le moi conscient n’est pas maitre chez lui… »

C’est par un processus de déplacement que l’homme à créé un Dieu à son image et ainsi atteindre la perfection. Mais si Dieu existe n’aurait-il pas créé l’homme parfait ?

D’autre part, sachant que ni Copernic ni Darwin qui aurait pu avec des preuves évidentes remettre en cause la religion n’ont abolie celle-ci, il semble peut probable que leurs successeurs y parviennent.

La prise en main des humains par les instances religieuses est une aliénation terme marxiste qui les prive de leur vraie nature et les éloigne de ce qu’ils pourraient être. Freud reprend cette approche (voir chapitre neuf) il oppose la faiblesse intellectuelle de l’adulte mentalement atrophié par l’éducation religieuse à l’intelligence radieuse d’un enfant en bonne santé (voir page 109) et n’ayant pas subi l’action débilitante de cette éducation , autrement dit c’est substituer une morale rationnelle à une morale fondée sur la religion.

Il faut postuler que les humains débiles autour de nous ont été dénaturés par l’éducation religieuse et que ces croyances enracinées en eux ne sont pas naturel les.

il faut du temps pour que l’enfant s’inquiète des choses de dieu. La religion est une intoxication, l’opium du peuple et Freud apparait en libérateur du genre humain

La religion est une réponse illusoire à la détresse humaine, une construction culturelle destinée à faire face à des difficultés culturelles. Pour la horde primitive, la religion n’existe pas, l’animisme est sans doute sa forme préalable (voir Totem et Tabou).

C’est bien le modèle du père tyrannique dominant la horde primitive, le père pré-culturel servant de modèle aux futurs religions, les fils meurtriers vont donc tuer le père pour prendre sa place mais au lieu d’établir une nouvelle culture vont entrer dans un processus de violence. Ce qui tend à prouver que la religion maintient la culture, par des modifications psychiques à l’intérieur de l’individu et ainsi produire la sauvegarde de cette même culture.

Pour conclure : la horde primitive dont la vie quotidienne s’articule autour d’ un père tyrannique dont les régles culturelles sont le totem et le tabou (interdit de l’inceste) est un modèle préalable à la religion qui donc est oedipienne dans sa structure, mais les désirs de l’humain étant pulsionnels la religion le préserve de ses motions pulsionnelles destructrices en instaurant une culture qui le domine et modifie en lui sa nature psychique.

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